Les questions les plus fréquentes sur l'allaitement
Quels sont les avantages d'allaiter ? Quelle place pour le père ? Quand sevrer ? Les réponses à vos questions se trouvent ici
Kitett® répond aux questions les plus fréquemment posées sur l'allaitement maternel.
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1 – Quels sont les avantages de l’allaitement maternel ?
- protéines
- lipides
- fer
- lactose
- minéraux
- eau
- enzymes
- cellules qui permettent de renforcer le système immunitaire.
- d’économie
- d’écologie
- d’organisation
2 – À quel moment commence-t-on à allaiter et comment se déroule la première tétée ?
Les mamans qui souhaitent allaiter sont le plus souvent invitées à donner le sein dès les premières minutes de vie de leur nourrisson. Les femmes ayant accouché par césarienne peuvent également demander au personnel soignant de donner le sein dès qu’elles sont en état de le faire.
Une fois sur sa maman, le bébé est souvent attiré naturellement par l’odeur du lait et son instinct le dirige vers le mamelon. Le liquide absorbé, le colostrum, est épais et jaunâtre, il contient une quantité très importante d’anticorps qui seront excellents pour renforcer le système immunitaire du bébé.
Cependant, il peut arriver que la maman et le bébé ne réussissent pas à se «synchroniser»; ces moments sont en général très difficiles à vivre pour la jeune mère qui ressent alors une véritable frustration (due à l’envie intense de réussir son allaitement).
Aujourd’hui, une femme sur deux ne souhaite pas allaiter ou abandonne dès les premières semaines. Pour être mené à bien, l’allaitement doit être un moment calme et apprécié par la maman, il ne doit en aucun cas être source de stress.
3 – Comment le père réussit-il à trouver sa place durant les premiers mois ?
Certains papas sont inquiets à l’idée de voir leur femme allaiter. Leur peur de se sentir à l’écart est légitime étant donné que la fusion entre la mère et l’enfant est très forte durant ces premiers mois.
Cependant, chaque papa à sa manière, réussit parfaitement à trouver sa place au fil des jours. Interaction par le jeu, les regards, les sourires, la participation aux soins, au bain ou simple observation du bébé, chacun s’exprime en fonction de sa personnalité et de ses envies. Le papa peut aider sa compagne à préparer un coin confortable pour l’allaitement, il peut organiser la chambre du bébé et rester aux cotés de la maman durant les tétées. Ces instants de partage participent grandement au bien-être de toute la famille.
Les femmes qui tirent leur lait offrent également la possibilité aux pères de donner le biberon à leur bébé, ces moments privilégiés sont souvent très appréciés des jeunes papas.
De manière générale, le père est rassurant, il est un soutien physique et moral à la maman, souvent fatiguée par la grossesse, l’accouchement, la chute d’hormones et les premières nuits parfois difficiles.
4 – Existe-t-il des positions spécifiques, pratiques pour allaiter ?
Dès les cours de préparation à l’accouchement, la maman peut prendre connaissance des différentes positions pratiques pour allaiter. Une fois le bébé dans ses bras, elle devra s’adapter en fonction de ses réactions.
La première question qui se pose est celle du confort, la mère doit trouver ses repères en essayant plusieurs techniques et sélectionne généralement une ou deux positions qui lui semblent agréables. Afin de pouvoir téter efficacement, le nourrisson doit avoir l’aréole en partie dans la bouche et la lèvre du bas retroussée. Son ventre doit faire face à celui de sa maman et il ne doit pas avoir besoin de bouger la tête pour accéder au mamelon.
Ainsi, la plupart des mamans choisissent de poser la tête de leur bébé sur leur avant-bras (position dite du « ballon de rugby »). D’autres préfèrent donner le sein en étant allongées sur le côté, ce qui leur permet de s’endormir près du bébé en fin de tétée par exemple. Il existe une multitude de positions efficaces que les mamans peuvent expérimenter à leur guise une fois qu’elles ont pris de l’assurance.
Chaque allaitement est unique et il est important de laisser une grande place à l’improvisation.
5 – Quels problèmes peuvent rencontrer les jeunes mamans qui souhaitent allaiter ?
Même s’il permet de brûler des calories et qu’il donne soif, l’allaitement n’est pas source de fatigue. L’amalgame est malheureusement trop courant car certaines personnes associent l’état général de la maman (engendré par l’accouchement, l’arrivée d’un bébé, etc.) à l’allaitement.
En revanche, allaiter peut provoquer des crevasses. Celles-ci sont assez douloureuses, surtout durant la tétée et peuvent engendrer des saignements. Heureusement, le lait maternel est un excellent remède, il peut soulager la maman s’il est appliqué sur le mamelon en fin de tétée.
Des crèmes spécialisées existent aussi pour accélérer la cicatrisation, elles sont de plus comestibles. Pour éviter ce genre de désagréments, il est également possible de se procurer des bouts de sein en silicone, ils doivent en revanche être utilisés avec parcimonie car ils modifient les réflexes de succion du bébé.
Enfin, la perte de poids du nourrissonpeut devenir une vraie préoccupation pour la maman qui allaite. Si le nouveau-né ne retrouve pas une courbe de croissance positive avant sa sortie de la maternité, le séjour pourra être prolongé. Sans prise de poids significative, la maman devra tirer son lait ou donner un complément à son bébé.
6 – Peut-on se faire aider en cas d’échec, lorsque l’on souhaite absolument allaiter ?
Nombreuses sont celles qui ont un fort désir d’allaitement mais qui ne parviennent pas à leurs fins. Pourtant, des études montrent que 98 à 99 % des femmes peuvent physiquement allaiter.
Le personnel présent à la maternité (composé de sages-femmes, d’auxiliaires de puériculture, d’infirmières et de pédiatres) est parfaitement en mesure d’aider les mamans à gérer ce genre de situation. Le séjour à la maternité étant assez court (de 3 à 5 jours en moyenne), il arrive souvent que les jeunes mères cherchent de l’aide à l’extérieur, notamment auprès de consultants en lactation.
De nombreuses associations proposent également leurs services pour accompagner ces mamans dans leurs démarches. Ainsi, la Leche League ou l’IPA (Information pour l’Allaitement Maternel) par exemple, invitent les jeunes mères à participer à des réunions. Des animatrices bénévoles partagent leur expérience, elles donnent de précieux conseilsqui rassurent les mamans et peuvent les aider à réussir leur allaitement. Lors de ces réunions, les mamans qui souhaitent allaiter peuvent écouter les témoignages de personnes ayant connu des expériences similaires.
Enfin, ces associations expliquent comment utiliser les accessoires ou produits qui peuvent favoriser la lactation.
7 – Combien de temps dure l’allaitement ?
On considère que la grande majorité des bébés dans le monde sont allaités pendant au moins un an. L’Organisation Mondiale de la Santé préconise un allaitement exclusif durant six mois au minimum.
La reprise du travail signe souvent l’arrêt de l’allaitement chez les femmes actives, pourtant, il est tout à fait possible de tirer et conserver son lait afin de permettre au bébé d’en profiter plus longtemps.
L’allaitement ne doit pas être arrêté du jour au lendemain, l’enfant a en effet besoin de vivre une période de sevrage avant de passer aux biberons et/ou au lait industriel. Les tétées sont de petits moments intimes et privilégiés qui renforcent les liens affectifs entre la mère et son bébé. La fin de l’allaitement doit impérativement se faire progressivement.
Certaines mamans allaitent seulement durant leur séjour à la maternité, d’autres continuent quelques semaines ou quelques mois tandis que les plus motivées parviennent parfois à allaiter leur enfant jusqu’à deux ans ou plus.
Il n’existe aucune réponse claire concernant la durée si ce n’est qu’il est préférable de proposer un allaitement exclusif jusqu’à 6 mois. Chaque femme peut s’organiser comme elle le souhaite, le plus important reste l’épanouissement de la maman et du bébé.
8 – Quand et comment commencer à sevrer ?
D’après la Leche League, seulement 57 % des femmes qui allaitent à la maternité continuent durant les 3 mois qui suivent, ce qui correspond généralement à la reprise du travail. Malgré les conseils de l’OMS, seules 26 % des femmes continuent d’allaiter à 6 mois et 3 % à 1 an.
Le sevrage doit être progressif afin de ne pas bouleverser l’enfant. Il est par exemple possible de prendre un mois pour sevrer son bébé, à raison d’une tétée supprimée par semaine.
L’arrêt de l’allaitement tient également compte des sensations de la mère et de l’état de ses seins. S’ils sont douloureux, elle pourra les masser sous l’eau chaude et utiliser des coussinets pour contrôler les fuites durant la journée. La maman peut également faire le choix de garder une ou deux tétées par jour afin de ne pas engorger ses seins et de faire durer les moments privilégiés avec son enfant si elle y prend plaisir.
Dès les premiers biberons, il est important de continuer à câliner l’enfant lorsqu’il boit, ainsi il percevra les changements sans prendre peur. Le choix des biberons et surtout des tétines reste enfin une étape importante du sevrage.
9 – À quel moment doit-on commencer la diversification alimentaire ?
Les débats sur la période à laquelle la diversification alimentaire doit commencer sont nombreux. Ainsi, certains spécialistes s’accordent à dire qu’il faut débuter entre 4 et 6 mois tandis que d’autres prônent un allaitement maternel jusqu’à 9 mois étant donné que le lait de la mère couvre entièrement les besoins du nourrisson.
Pour rappel, L’Organisation Mondiale de la Santé préconise l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois.
Au départ, la diversification se fait en complétant le lait maternel, elle ne doit en aucun cas le remplacer. De manière générale, on commence par introduire des fruits en compotes et des légumes cuits mixés. Viennent ensuite les céréales puis les viandes.
Les parents doivent également être vigilants si le bébé présente des risques d’allergies. Les fruits à coque, les kiwis et le céleri sont souvent interdits avant un an.
Enfin, il est essentiel d’introduire de nouveaux aliments de manière progressive. De la même manière, il est impératif de ne pas bouleverser l’enfant avec trop de changements d’un seul coup (inscription chez une assistante maternelle ou une crèche, installation dans une chambre individuelle et diversification alimentaire au même moment par exemple).
10 – Comment s’organisent les femmes qui reprennent une activité professionnelle tout en allaitant ?
Le congé allaitement n’existe plus depuis 1975, aujourd’hui, les mamans actives qui souhaitent continuer à allaiter doivent trouver des solutions.
Heureusement, le code du travail prévoit d’accorder aux femmes qui allaitent 1 heure par jour (ou 2 demi-heures) pour pouvoir tirer leur lait. Ce droit se poursuit durant les 12 premiers mois du bébé.
Les grandes entreprises qui emploient plus de 100 femmes doivent quant à elles aménager une pièce d’allaitement dans leurs locaux ou à proximité. Ces pièces peuvent être exigées par les employées, elles doivent comprendre au minimum un siège confortable et un lavabo avec eau courante. Les femmes qui reprennent une activité peuvent donc tirer leur lait et le conserver dans un réfrigérateur, une glacière ou un congélateur. Le lait sera ensuite donné au bébé (via un biberon) par la personne qui le garde. Celles qui travaillent en semaine peuvent par exemple continuer à donner le sein à leur bébé le matin et le soir.
Durant les week-ends, les stimulations du nouveau-né permettront de relancer une production de lait optimale. Il n’est donc pas étonnant de constater que la production de lait est plus importante le lundi matin que le vendredi soir.
11 – Quels sont les accessoires les plus pratiques pour faciliter l’allaitement au quotidien ?
Le coussin d’allaitement est un accessoire très apprécié des jeunes mamans. Il est généralement acheté dès les premiers mois de grossesse et s’avère très pratique par la suite. Ce dernier permet d’adopter une position confortable en appuyant son bras ou son dos sur une surface facile à modeler.
Les tire-lait peuvent quant à eux avoir plusieurs fonctions. Ils sont une aide précieuse pour la maman qui souhaite augmenter sa production de lait lorsque le bébé ne veut pas (ou ne peut pas) téter, mais ils sont aussi et surtout utilisés pour récolter le lait à la reprise du travail. Ainsi, il existe des tire-lait manuels ou électriques (à piles ou avec prise secteur), avec une ou deux pompes et parfois plusieurs vitesses. Certains proposent différentes options comme par exemple les modes «stimulation» et «expression» afin de reproduire au mieux la succion du bébé.
Les coussinets d’allaitement jouent aussi un rôle important puisqu’ils permettent d’éviter les fuites de lait.
Enfin, les coques sont efficaces pour récolter le lait d’un sein lorsque l’autre est en phase d’expression, cela permet entre autres de limiter les pertes.
12 - Est-il possible de conserver le lait maternel ? Si oui, comment et combien de temps ?
Il est bien évidemment possible de conserver le lait maternel.
Les femmes qui utilisent des tire-lait peuvent par exemple décider de laisser le précieux liquide dans les récipients fournis avec la machine.
Certaines font le choix d’utiliser des sacs pré-stérilisés car ces derniers sont légers et faciles à conserver puisqu’ils ne prennent que très peu de place.
Le lait maternel frais se conserve 6 à 8 h à 25°C, 48 heures au réfrigérateur (4°C), 4 mois au congélateur à -18°C. Le lait congelé ne doit pas être recongelé, il se conserve 4 h maximum à température ambiante et 24 h au réfrigérateur à 4°C.
Pour le décongeler, il est recommandé de le mettre au bain marie, sans faire bouillir l’eau afin de ne pas perdre ses propriétés. Notons également que les anticorps contenus dans le lait disparaissent durant la congélation, il est donc préférable de le garder à température ambiante ou au réfrigérateur.
Quoi qu’il en soit, il vaut mieux donner à son enfant du lait maternel congelé que du lait industriel.